Comité régional d'ile de France de lutte et disciplines associées

Mathilde RIVIÈRE

 

Lutte féminine
57 kg
18/12/1989

Parcours Sportif

 

Olympic Lutte Dreux Atlas

Insep

Bagnolet Lutte 93

Palmarès

Championnat de France 2007 (Junior)

2ème

Championnat d’Europe 2008 (Junior)

3ème

Championnat de France 2009 (Junior)

2ème

Championnat de France 2014 (Senior)

2ème

Championnat de France 2015 (Senior)

2ème

Championnat de France 2016 (Senior)

1ère

Championnat de France 2017 (Senior)

1ère

Championnat d’Europe 2017 (Senior)

3ème

Championnat du Monde 2017 (Senior)

5ème

Championnat de France 2019 (Senior)

1ère

Championnat d'Europe 2019 (Senior)

5ème

Championnat d'Europe 2021 (Senior)

7ème

Tournoi de Qualification Olympique 2021

2ème

Interview

D’où venez-vous ? Qu’est-ce qui vous a fait venir en IDF et plus particulièrement au Club de Bagnolet ?

J’ai commencé la lutte à l’âge de 15 ans au club de Lutte de Dreux ou mon père était entraineur. Je n’ai donc pas suivi un cursus sport étude comme beaucoup de jeunes athlètes qui veulent réussir. J’ai donc fait mon cheminement en club avec mon entraîneur Davy Rousselet. Lorsque les résultats ont commencé à être plus  significatifs, j’ai pu bénéficier d’une convention d’athlète de haut niveau avec mon employeur : l’hôpital de Houdan. Je bénéficie d’un détachement qui a évolué et qui me permet aujourd’hui de me consacrer entièrement à ma carrière sportive.

Je suis actuellement licenciée du club de Bagnolet et ce depuis 6 ans maintenant. Je me souviens de mes premières séances avec Nodar Bokhashvili et Vadim Guigolaev, les entraîneurs du club. C’est une période de mon parcours où je devais me rendre a Bagnolet après mon travail le soir et je ne comptais pas les heures passées en voiture. Ce club et son président Didier Duceux m’ont fait confiance et m’accompagne encore aujourd’hui comme beaucoup d’autres athlètes des équipes de France.

Je continue cependant à m’entraîner a Dreux et a l’INSEP, je n’ai malheureusement que peu de temps pour aller au club de Bagnolet car je réside toujours en Eure-et-Loir.

 

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Pouvez-vous nous parler de votre père ?

Malgré sa passion, ma sœur et moi avons commencé tardivement la pratique de la Lutte. Si nous avions été des garçons, c’est certain que nous aurions commencé ce sport beaucoup plus jeunes, il ne nous a pas mis de pression, jamais. Même si je sais qu’aujourd’hui il est fier de moi et qu’il suit attentivement ma carrière.

Qu’est-ce qui vous a poussé à pratiquer ce sport à haut niveau ?

Au début, ayant commencé assez tardivement cette discipline, je n’étais pas vraiment concernée par la compétition. Je pratiquais la lutte pour m’amuser. Cela a changé assez vite quand j’ai gagné mes premiers combats. Plus je gagnais et plus j’avais envie de gagner. Au fil des bons résultats, je me suis prise à l’esprit de compétition en cherchant toujours à aller plus loin et devenir meilleure.

Avez-vous un modèle, une personne qui vous a inspiré pour bâtir votre carrière sportive ?

Je n’ai pas vraiment de modèle de sportif ou sportive.  J’ai mon entraineur Davy à  Dreux qui est là depuis les débuts. Il m’a toujours entraînée, inspirée et motivée.

Combien de temps consacrez-vous à votre passion ?

Je dirais à peu près 20 heures par semaine.

Comment gérez-vous le stress ou la montée d’adrénaline les jours de compétition?

J’essaie de le gérer au mieux pour la transformer en pression positive. Sinon je prends beaucoup de plaisir en compétition, j’aime la confrontation.

Quelles sont les qualités requises pour être une bonne lutteuse ?

Je dirais que la lutte est un sport très complet et très exigeant. Il faut avoir du cardio, être forte physiquement, être souple, avoir de la technique et surtout un caractère de combattant.

Est-il compliqué de concilier la lutte avec une autre activité ?

Depuis 2 ans, je suis détachée à 100%. Avec la pratique de haut niveau, cela devenait trop compliqué de concilier vie professionnelle et vie sportive. Par exemple, rentrer de stage ou de compétition sans avoir de période de repos nécessaire était trop difficile. Ces temps de repos, je devais les consacrer au travail pour combler mes absences. Et le calendrier sportif avec les entraînements, les stages et les compétitions ne laissent que de temps à autre chose.

Quel est votre plus beau souvenir sportif ?

Ma médaille de bronze au championnat d’Europe en 2017, les championnats du monde de Paris la même année et bien sûr plus récemment ma qualification pour les Jeux Olympiques de Tokyo.

Vous étiez blessée peu de temps avant la compétition. Dans quel état d’esprit étiez-vous ?

Pour le premier TQO, j’ai eu un œdème osseux dans le dos qui m’a contrainte à l’arrêt à partir de décembre 2020. J’ai donc raté le premier tournoi de qualification de mars. J’avais à peine eu le temps de reprendre et je ne luttais pas encore à mon meilleur niveau. Ensuite le championnat d’Europe m’a permis de reprendre la compétition un peu avant le TQO.

Cet été auront lieu les Jeux Olympiques, comment voyez-vous cette première participation dans la compétition ? Vous attendiez vous à cette qualification ? Quelles sont vos ambitions ?

J’y vais pour une médaille. Je sais que ce seront des jeux différents des autres du fait du Covid. Mais ce n’est pas si important.  Ce sont des jeux malgré tout. Je suis très contente de pouvoir participer à cette compétition.

As-tu reçu du soutien des différentes instances pour t’aider pendant que tu étais blessée ?

Le staff médical était là pour moi, j’ai été vraiment bien soutenue et prise en main. C’était super important pour ne pas baisser les bras car il y a eu des moments de doutes durant cette pèriode. Nous avons la chance d’avoir une équipe médicale très compétente, je pense à Marianne Groc notre docteur, Vincent Poulain notre kiné et Nicolas Cazoulat kiné à l’INSEP. Mon club aussi CBL 93  m’a toujours soutenue et a toujours cru en moi. Même dans les moments de blessure et de défaites.

Que représente Bagnolet pour toi ?

C’est un de plus gros club français de Lutte. Beaucoup d’athlètes de ce club sont médaillés. Nous avons à cœur de continuer sur cette lancée pour bien conserver la dynamique.

Après cela quels sont vos projets, vos perspectives sportives ?

Mon prochain objectif sera Paris 2024 !! Cela va arriver très vite !!